S’offrir un maillot de bain pour freiner la pollution plastique dans les mers et océans, ça peut paraître surprenant. C’est pourtant la proposition de Vilebrequin, célèbre maison tropézienne, en collaboration avec l’ONG Plastic Odyssey.

Le 2 septembre dernier l’Union internationale pour la conservation de la nature s’apprêtait à ouvrir son Congrès International à Marseille et le bateau de Plastic Odyssey prenait le départ d’un voyage de trois ans autour du monde. L’ONG va jeter l’ancre dans une trentaine de villes, sur trois continents, et, depuis son laboratoire embarqué, tenter de développer de nouvelles techniques de recyclage et sensibiliser les populations locales au fléau de la pollution liée aux déchets plastiques dans les océans. L’objectif ? « Réduire et recycler les déchets plastiques avant qu’ils n’atteignent l’océan » où l’immense majorité va couler et se transformer en microplastiques. Vilebrequin a décidé, pour accompagner le départ de cette nécessaire aventure, de révéler le fruit de sa collaboration avec Plastic Odyssey.

La griffe tropézienne, qui célèbre son 50e anniversaire cette année, a signé un maillot MAN, en polyester 100 % recyclé, qui affiche, aux côtés de l’iconique tortue, symbole de la marque, les quatre vagues qui constituent le logo de Plastic Odyssey. Plus qu’une opération marketing, il s’agit de participer au financement de l’association : un maillot acheté, 30 € pour l’ONG.

Ce n’est pas la première fois que Vilebrequin s’engage pour la défense des océans. Depuis 2011, elle soutient l’association Plant a Fish de Fabien Cousteau, qui œuvre à la protection des tortues marines, et depuis 2016, c’est Te Mana o te Maona, une association polynésienne qui a sauvé 1500 tortues et sensibilisé 100 000 écoliers au respect de la mer, qui profite de l’appui de la marque tropézienne.

La Fondation Vilebrequin

En 2019, la marque va plus loin et intègre le Seaqual, un matériau fabriqué à partir de déchets plastiques récupérés par des pêcheurs en méditerranée, à son catalogue, en l’utilisant pour la conception du maillot de bain MAN. Chaque exemplaire permet « d’offrir une seconde vie à 200 grammes de déchets plastiques » selon Vilebrequin. L’objectif ? Qu’en 2023, « les matières recyclées ou recyclables représentent 80 % des maillots de bain et de prêt-à-porter » de la marque.

L’engagement écologique de Vilebrequin s’est matérialisé en juin dernier avec le lancement de la Fondation Vilebrequin. Financée par la marque et Morris Goldfarb, PDG de la maison-mère de Vilebrequin, G-III Apparel Group Ltd. via la Morris & Arlene Goldfarb Family Foundation, elle est également à la recherche de donateurs privés pour effectuer ses missions : créer une bourse à destination des chercheurs en biodiversité et protection de la faune marine, financer des interventions dans les écoles et les associations, et soutenir des projets de création de nouveaux matériaux plus océans friendly.

Journaliste : Julien Chassagne

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